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Price en est à sa quatorzième saison avec les Canadiens de Montréal. Encensé à travers la ligue comme le meilleur gardien de but au monde, mis à part au hockey international où il jouait avec une formation sans faiblesse, il n’a rien remporté d’autre.
Ah oui, j’oubliais, un record de 44 victoires en 66 parties, les trophées Vézina, Hart, William M. Jennings et Ted Lindsay, tous en 2015 ! Depuis, plus rien.
Désigné comme le sauveur, ses performances sont en dents de scie depuis les dernières saisons et en deçà des attentes.
Depuis 2017, il reçoit un salaire moyen de 10,5 millions US par année, valide jusqu’à la saison 2025-2026. Tôt ou tard, ce pactole devient un sujet d’insatisfaction des amateurs. Un joueur de concession doit s’élever comme le meilleur.
Sans souci financier, sa concentration devrait être à son maximum. À ce salaire, mieux vaut oublier un échange.
L’avez-vous déjà vu sourire ? Très peu souvent. Son image est terne, à mon sens. Par son statut il doit être plus ouvert. Il pourrait suivre l’exemple d’un Shea Weber.
Avec les journalistes, ses réponses se résument à une dizaine de mots. On devine qu’il aimerait être ailleurs. Ça sent la corvée, l’obligation. Surtout qu’à Montréal, nous adulons nos vedettes.
Mais bon ! Comme gardien de but, il me semble ordinaire, souvent fragile. Quelques fois très bon, d’autres fois il se fait déjouer par des lancers qu’il se doit d’arrêter. C’est loin d’être un investissement rentable et les joueurs en viendront à jouer sur les talons quand il protégera sa cage.
Cette année, il partage la tâche avec Jake Allen qui a gagné ses épaulettes avec les Blues de Saint-Louis. Contrairement à Price, il est dans son élément, vif, concentré et il se fait battre sur de bons tirs.
En regardant la situation actuelle de nos Glorieux, ça me ramène aux séries de 2010, alors que Price, irrégulier, avait été remplacé par un Jaroslav Halak alerte qui avait muselé tour à tour les Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburg, pour finalement perdre contre les Flyers de Philadelphie.
J’ai malheureusement l’impression de revivre la même chose en cette saison bizarre et écourtée. Qu’on donne la chance à Allen, un ancien gardien numéro un, de s’imposer. Peut-être que Price se ressaisira ? Qui sait !
Avec l’équipe améliorée durant la saison morte, avec des nouveaux joueurs plus costauds, rapides et imposants, ils devraient se défoncer. On reproduit les mauvaises performances de la dernière saison, alors que deux séries de défaites désastreuses nous ont sortie des séries… qu’on a quand même joué à cause de cette pandémie et par un concours de circonstances.
Et comme nos Canadiens en arrachent depuis deux ans, à domicile, imaginez les huées si 21 073 spectateurs avaient assisté à cette débandade au Centre Bell ? Pourtant, les ajouts de Marc Bergevin créaient de l’espoir. Depuis, Claude Julien et Kirk Muller sont partis et le Canadien s’enfonce. S’ils échappent les séries, Bergevin sera mieux de se trouver un autre employeur.
Avez-vous observé les Sénateurs d’Ottawa ? Une équipe de jeunes qu’on sous-estime et qui surprend. On disait qu’ils étaient la pire équipe de la division Nord. Ils sont en train de prouver le contraire. Qu’est-ce qui est différent chez nous ? Nous aussi on a des jeunes. Qu’on les laisse se défouler. C’est ce que je souhaite voir avec Dominique Ducharme, la nouvelle génération d’entraîneurs.
Ça fait 27 ans qu’on attend notre 25e coupe Stanley. Pour le champagne, il faudra malheureusement encore attendre.