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On l’a vu et entendu, la police est coupable de toutes ses interventions. Elle est scrutée et condamnée par une population qui crie au racisme alors qu’ils sont souvent eux-mêmes des racistes invétérés. La conséquence néfaste est que les policiers sont portés au désengagement.
Comme on dit dans le jargon, pourquoi se risquer dans un contrôle de routine ? Mieux vaut intervenir suite à un appel ou une plainte. Ça remet en cause la sécurité des honnêtes citoyens.
Dans l’édition du Journal de Montréal du 12 mai, le sociologue et auteur Mathieu Bock-Côté en a fait le sujet de son article qui rejoint mon opinion et que je vous propose aujourd’hui.
À LA DÉFENSE DES POLICIERS
S’il est un métier aujourd’hui condamné, c’est bien celui de policier.
On soupçonne les policiers de s’adonner à des violences répétitives, d’abuser de leur pouvoir. À coup de statistiques moins parlantes qu’on ne le croit, et qui déforment la réalité plus qu’elles ne la relèvent, on laisse entendre que la police persécuterait consciemment ou inconsciemment certaines catégories de la population.
On en trouve même, parmi les « experts », pour expliquer que la lutte contre les armes à feu et les gangs de rue serait une manifestation de racisme « anti-Noirs », comme si les Noirs eux-mêmes n’en étaient pas victimes, comme s’il fallait les amalgamer à ces groupes dangereux et aux armes à feu, ce qui est insensé !
DÉSENGAGEMENT
Ce procès anti-policiers va loin : dès que la police est filmée dans une opération difficile avec une personne associée aux « minorités », on l’accuse de « profilage racial », un concept fréquemment instrumentalisé par des groupes militants.
Et on entend de plus en plus des groupuscules plaider pour le définancement de la police, et même pour son abolition. Comment peut-on les prendre au sérieux ?
Mais cette hostilité à l’endroit de la police a des conséquences pour la population.
On apprenait ainsi récemment dans un reportage à Radio-Canada qu’il existe au SPVM une tendance encore minoritaire, mais inquiétante, au « désengagement policier ».
Résumons la chose ainsi : Certains policiers savent qu’en intervenant dans certains quartiers « difficiles », la moindre tension lors d’une arrestation pourra être filmée, souvent de manière décontextualisée, puis mise en ligne sur les réseaux sociaux pour créer un scandale qui donnera l’occasion d’une autre campagne haineuse contre la police.
Je ne parle évidemment pas ici d’un événement comme la vidéo de George Floyd, à Minneapolis, au Minnesota, aux États-Unis, qui a révélé au monde le sort qui lui a été réservé, mais de ces vidéos beaucoup plus ambiguës qui sont ensuite présentées comme des preuves accablantes de racisme policier, alors qu’il n’en est rien.
Alors certains policiers décident de détourner le regard. Ils pourraient intervenir devant des situations problématiques, peut-être même qu’ils le devraient, mais ils savent qu’un extrait de leur intervention peut condamner leur carrière. Alors ils s’abstiennent. On s’en désolera, mais il faut constater cette réalité.
Les premiers à payer le prix de ce désengagement des forces policières sont évidemment les gens qui habitent ces quartiers « difficiles », qui ne bénéficient plus de leur droit à la sécurité publique.
Faut-il équiper les policiers de caméras ?
CAMÉRAS
Je le crois. Pour qu’ils puissent désormais répondre aux vidéastes spontanés. Ainsi, nous aurons droit, dans les situations litigieuses, à une vision d’ensemble de la situation. Et surtout, à une vision plus équilibrée. S’il faut dénoncer un policier, nous le ferons. Mais s’il est victime d’un mauvais procès, nous le saurons.
Y a-t-il des préjugés et du racisme chez les policiers ? Oui. Et il doit être condamné.
Mais est-ce qu’on peut sérieusement soutenir que la police est une institution raciste ? Non.
Ce procès malveillant contre ceux qui risquent leur vie pour protéger la nôtre doit cesser.
Le problème est leur sentiment de victimisation empreint profondément dans leur ADN.
Parfaitement d’accord avec vos propos et même plus. Ayant été moi-même dans les forces de l’ordre, je pourrais vous en raconter des vertes et des pas mûr. Ayant œuvré dans des secteurs multi-ethniques comme Côte-des-Neiges et NDG, je crois avoir été victime plus souvent qu’à mon tour de profilage de la communauté noire. Je suis un homme blanc et francophone à Montréal. La victimisation est intégrante dans leur ADN. La police intervient toujours auprès d’eux parce qu’ils sont noirs et non parce qu’ils ont enfreint un quelconque règlement ou loi.
Dans 100 ans, rien n’aura changé dans leur sentiment de victimisation.
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