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VOICI POURQUOI LES QUÉBÉCOIS NE VEULENT PAS DE RELIGION DANS L’ÉTAT
Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. Cette maxime prend tout son sens quand on parle de l’avenir du Québec, de sa distinction dans le Canada, et son ambition profonde de devenir un pays. Depuis peu de temps, le Journal de Montréal publie dans son édition de fin de semaine, des pans de notre histoire. Pour mieux comprendre, je vous propose aujourd’hui un texte de l’historien Frédéric Bastien, publié le 11 février dernier.
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La récente nomination par Justin Trudeau d’Amira Elghawaby comme fonctionnaire devant lutter contre l’islamophobie a mis en lumière deux conceptions de la religion dans la société. S’ils se donnaient la peine de s’intéresser à notre histoire, nos amis du Canada anglais comprendraient facilement pourquoi le Québec ne veut pas voir la religion s’immiscer ainsi dans les affaires de l’État.
Il faut d’abord remonter à la réforme protestante en Angleterre au XVIe siècle
Henri VIII devient alors le chef de l’Église anglicane.
Dans les décennies suivantes. L’Angleterre persécute les autres dénominations protestantes, notamment les puritains.
La discrimination contre le catholicisme durera bien plus longtemps.
Aujourd’hui encore, un catholique ne peut monter sur un trône britannique.
Cette expérience fait naître l’idée, toujours forte au Canada anglais, que les religions doivent être protégées de l’État. Le sécularisme anglo-saxon se borne donc à séparer l’Église de l’État, l’un n’intervenant pas dans le champ de l’autre.
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
La France connaît un parcours différent. Jusqu’à la Révolution de 1789, l’Église catholique est la religion d’État et jouit d’un très grand contrôle sur la population.
La révolution se fait en grande partie contre l’Église, accusée d’avoir abusé le peuple.
La laïcité se déploie par la suite au cours des 19e et 20e siècles.
Celle-ci ne vise pas seulement à séparer l’Église de l’État; elle vise aussi à préserver l’État de l’influence religieuse. Elle cherche également à protéger l’individu de la religion, considérée comme une idéologie parmi d’autres.
INFLUENCE DE L’ÉGLISE
Comme en France, l’Église a eu une grande influence au Québec, mais celle-ci a duré chez nous beaucoup plus longtemps.
Tout débute avec la Conquête anglaise de 1760.
Contrairement au reste de l’élite, les membres du clergé ne rentrent pas en France après la victoire des troupes de Wolfe. Ils restent ici et collaborent avec les Britanniques.
Leur rôle et leur influence seront particulièrement importants entre 1840 et 1960, il y a à peine plus de 60 ans.
Le clergé influence la vie politique.
Il contrôle aussi l’éducation et les services sociaux.
Les Québécois sont constamment pressés de suivre les préceptes du catholicisme.
Pour prendre un exemple tiré de mon histoire familiale, ma grand-mère maternelle, dans les années 1950, s’était fait refuser l’absolution par le curé de sa paroisse, ce qui l’avait bouleversée. Elle avait confessé qu’après 10 enfants et quelques fausses couches, elle refusait le devoir conjugal.
LA RÉVOLUTION TRANQUILLE
Toute cette situation change à partir des années 1960. De façon bien moins dramatique que la Révolution française, la Révolution tranquille se déploie elle aussi contre l’Église.
Celle-ci est alors perçue comme une institution qui a gardé les Québécois dans l’obscurantisme.
Tandis que la pratique religieuse recule, le gouvernement réduit le rôle de la religion.
Par exemple, le ministère de l’Éducation est créé en 1964 et les laïques remplacent les religieux dans l’enseignement.
En 1997, le Québec abolit les commissions scolaires confessionnelles à la suite d’un amendement constitutionnel (ce que l’Ontario n’a jamais fait).
En 2000, l’enseignement religieux est à son tour aboli.
En 2019, la loi 21, sur la laïcité de l’État, est votée.
NOUS NE SOMMES PAS INTOLÉRANTS
Les Québécois ont ainsi réussi à s’émanciper de la religion, ce qui est vu comme un legs important de la Révolution tranquille. Ils ne sont pas intolérants.
Pour eux, la religion est une affaire privée. La société n’a pas à accommoder des groupes qui souhaitent la réintroduire dans la sphère publique.
Le Canada anglais gagnerait à mieux connaître notre histoire.
Il comprendrait ainsi pourquoi la nomination d’Amira Elghawaby ne passe tout simplement pas chez nous.
48e jour de l’année
Vendredi, 17 février 2023
À la douce mémoire de…
MARC HAMILTON 1944-2022, chanteur québécois connu pour sa chanson « Comme J’ai Toujours Envie D’aimer ».
Une année de plus sur le chemin de la vie pour…
Chantal Paré – Lynn Rivard
Bon anniversaire !
On jase là…
Ça va très bien en éducation au Québec. Les jeunes se tapent sur la gueule pour toutes sortes de raisons au point où quelqu’un risque d’y laisser sa vie à court terme, pendant que les spectateurs tous aussi brillants, filment la scène pour les réseaux sociaux. Pire encore, un criminel notoire a pu enseigner pendant 20 ans dans une école secondaire de la Rive-Sud, sans être dérangé. 20 ans !!! Et personne n’a rien vu !
Pensée et citation du jour
La vie est une fleur, l’amour en est le miel.
Victor Hugo
Ça s’est passé un 17 février…
(1909) Le chef Apache, Geronimo (né le 16 juin 1829) meurt à l’âge de 79 ans. Avec lui disparaît un des symboles les plus forts de la résistance à l’envahisseur américain. Né en Arizona en juin 1829, Geronimo appartient à la tribu des Chiricahuas dont il devient le chef respecté par tous.
À l’été 1858, en l’absence des guerriers, les Mexicains attaquent le camp de Geronimo et massacrent femmes et enfants. Geronimo perd sa mère, sa femme et ses trois enfants. Dès lors, le chef apache et ses guerriers enchaînent raid sur raid côté mexicain et américain. La guérilla apache fait rage dans le Sud-Ouest américain entre 1862 et 1872. Traqué et pourchassé, Geronimo se rend le 4 septembre 1886 et dépose enfin les armes.
En 1894, les Chiricahuas sont rapatriés dans l’Ouest, non dans leurs terres mais à Fort Sill dans l’Oklahoma. Geronimo a dicté ses mémoires au journaliste S.M. Barrett en 1905, dans « Geronimo, sa propre histoire ».
(1950) Après avoir inspiré une série radiophonique, le roman « Un homme et son péché » est à l’origine d’un long-métrage intitulé « Séraphin ». Ce film de fiction en noir et blanc est réalisé par Paul Gury et produit par Paul L’Anglais. Parmi ses interprètes, on retrouve Hector Charland, Nicole Germain et Guy Provost.
(2006) Un carambolage, causé par la poudrerie et les vents forts et impliquant une soixantaine de véhicules, est survenu sur l’autoroute 40 direction ouest, près de Lavaltrie, à l’est de Montréal. – Une personne est morte (Sylvain Lafrenière, 41 ans) et une trentaine d’autres ont été blessées dont deux enfants qui ont subi de sévères blessures.
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