Inacceptable !

Une manchette dans le Journal de Montréal du 20 mars dernier, sous la plume d’Étienne Paré, vient ajouter du poids au déclin du français au Québec.

L’épilogue est renversant !

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UN FRANCOPHONE DE GATINEAU EXPULSÉ D’UN COMMERCE

Un homme de Gatineau s’est fait montrer la porte d’une brûlerie du secteur Aylmer, en début de semaine, après avoir insisté pour être servi en français.

Christian Lafleur ne remettra pas les pieds de sitôt à la Brûlerie artisanale Brown Bag Coffee Roasters, qui a un nom de commerce déjà plus bilingue que certains de ses employés.

« Le seul employé qui était là ne parlait pas un mot de français. Il a fini par comprendre que je voulais du café en lui pointant ce que je voulais », dénonce M. Lafleur, qui baragouine à peine la langue de Shakespeare,

Il tenait tout de même à l’informer que la loi 101 garantit le droit d’avoir une réponse en français au Québec.

« Son attitude, c’était : je ne parle pas français, donc c’est à toi de parler en anglais. Pour lui, c’était normal qu’au Canada, la langue de travail soit l’anglais », relate le jeune retraité de l’enseignement, qui assure être resté poli, même s’il était profondément contrarié.

Le ton a rapidement monté entre le client et l’employé. Ce dernier aurait fini par tirer les sacs de café au bout de ses bras, avant d’expulser M. Lafleur de la brûlerie.

« Il a paniqué », excuse Benjamin Lefebvre, responsable du marketing en ligne de l’entreprise.

« C’est un employé qui vient d’Afrique du Sud et c’est vrai que le français n’est pas sa force, reconnaît-il. D’habitude, il y a toujours des employés bilingues, sauf que ce jour-là. Personne n’a pu venir. »

FRANÇAIS ÉCORCHÉ SUR INTERNET

Ce commerce agit dans la vie de tous les comme s’il avait pignon sur rue moyens de l’autre côté de la rivière des Outaouais, au mépris de la Charte de la langue française.

Sur la page Facebook de l’entreprise, les communications se font d’abord en anglais, parfois uniquement. Le français est également malmené sur le site internet de la brûlerie, qui a pourtant ouvert en 2017.

« C’est une petite business, créée par deux anglophones qui n’ont pas beaucoup de moyens », défend M. Lefebvre, avant d’ajouter que les propriétaires travaillent depuis février à traduire leur site pour se conformer à la loi.

D’ici-là, l’Office québécois de la langue française analyse les plaintes qui lui ont été adressées à ce sujet dans les derniers jours.

« Nous avons communiqué aujourd’hui avec la Brûlerie artisane Brown Bag afin de l’informer des plaintes reçues. Les vérifications nécessaires seront réalisées et, le cas échéant, des demandes de corrections seront faites à l’entreprise », a-t-on précisé par courriel hier.

ANGLICISATION

Selon M. Lafleur, le fait français est de plus en plus menacé en Outaouais.

« À Ottawa, on va toujours nous répondre en anglais, ce qui est correct parce qu’on est en Ontario. Mais ici, on peut très bien être unilingue anglophone, car de toute façon, tout le monde finit par s’adapter et parler en anglais », déplore-t-il.

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