Air Canada encore sur la sellette

La Une

Vous avez lu l’histoire de Jean-Pierre Beaudoin dans le Journal de Montréal d’hier ? L’histoire se répète avec Air Canada. On se fout de la langue française, la nôtre, celle des indigènes.

Ça fait déjà presque 18 mois qu’Air Canada, via son PDG, l’unilingue anglophone Michael Rousseau, défrayait la manchette des journaux, affirmant sarcastiquement l’inutilité totale de bien vivre à Montréal sans connaître un traître mot de français. Et voilà que ça continue avec le personnel de bord.

Monsieur Beaudoin, qui est bilingue, au départ de Québec, a insisté pour se faire servir en français. Il a eu pour réponse que le personnel s’exprimait uniquement en anglais et que si ça ne lui convenait pas, il n’avait qu’à changer de vol. Stupéfiant mais pas surprenant du tout !

Un enfant de cinq ans raisonne mieux qu’un employé d’Air Canada unilingue.

C’est comme ça que ça fonctionne au bonasse pays du Québec. On peut enfreindre toutes les lois et règlements qui régissent la langue officielle du Québec, le français, sans aucune conséquence. On a une grande gueule les Québécois. On se fait frapper sur une joue, puis on présente l’autre.

Les voisins de monsieur Beaudoin dans l’avion étaient francophones et malgré son insistance d’exiger d’être servi en français, ils ont tous fait l’autruche. Rien de plus. Niet !

Ça rejoint ce que je titrais dans mon article d’hier « Les ennemis de la langue française au Québec, ce sont les francophones eux-mêmes ». On en a une évidence incontestable.

C’est là que l’office québécoise de la langue française (OQLF) devrait intervenir pour imposer à Air Canada et toute autre société qui refuse de se conformer, des amendes mordantes. Pas 1000 $ pour une infraction, qui sont de la petite monnaie pour ces délinquants, mais 100 000 $ pour une première offense, 500 000 $ pour une seconde et suspension durant trois mois du permis d’exploitation, avec une pénalité d’un million de dollars. L’OQLF n’en n’a pas les pouvoir ? Qu’on lui donne !

Quand on vote une loi nationale, il faut que l’idée d’y déroger fasse mal, très mal ! C’est une simple question de RESPECT envers le pays du Québec, sinon, on se fait piler dessus.

Et comme le disait Pierre Falardeau ; « Si tu te couches, ils vont te piler dessus. Si tu restes debout et tu résistes, ils vont te haïr, mais ils vont t’appeler monsieur. »

Ça dit tout !

En terminant, une petite question comme ça… Est-ce que quelqu’un sait comment se débrouille Michael Rousseau avec ses cours de français ?

---

103^e jour de l’année

Jeudi, 13 avril 2023

---

À la douce mémoire de…

MICHEL CHARTRAND 1916-2010 – Grand et populaire syndicaliste québécois. Président de la CSN.

---

Une année de plus sur le chemin de la vie pour…

Laurier Gagnon

Bon anniversaire !

---

On jase là…

Les 19 et 20 avril, se déroulera à Montréal un sommet sur l’intelligence artificielle qui regroupera la communauté internationale de 50 pays, et tout ça en anglais seulement. Pas de traduction simultanée, pas d’affichage en français. Malheureusement pour notre langue, encore une fois bafouée dans son propre pays du Québec, c’est parfaitement légal. L’Office québécoise de la langue française (OQLF), le chien de garde du français, rappelle que les publications de nature commerciale, l’affichage public et la publicité d’un congrès ou d’un colloque destiné à un public spécialisé ou restreint « peuvent être rédigés uniquement dans une autre langue que le français ». Encore une faille de la loi 101 dont on se sert de façon désinvolte. Ils n’ont pas envisagé Toronto, Winnipeg, Vancouver…? Ils avaient le choix !  Nous sommes tellement aimables !

---

Pensée et citation du jour

Le grand art de la vie est la sensation de sentir que nous existons, même dans la douleur !

Lord Byron

---

Ça s’est passé un 13 avril…

(1920) Le procès de Marie-Anne Houde, accusée avec son mari du meurtre de la petite Aurore Gagnon, désormais surnommée « Aurore l’enfant martyre », débute à Québec. La femme sera condamnée à la pendaison, mais la sentence sera commuée en peine d’emprisonnement à vie.

(1961) Le lieutenant-gouverneur du Québec sanctionne la Loi de la Régie des alcools du Québec. Ce nouvel organisme succédera à la Commission des liqueurs qui n’avait subi aucun changement majeur depuis sa création, en 1921. La Régie des alcools du Québec est créée et l’objectif qui lui est fixé est de permettre, entre autres, l’expansion du commerce des alcools.

Elle conserve également le mandat de gérer l’émission et le contrôle des permis. Une première succursale semi-libre-service est inaugurée à la Place-Ville-Marie à Montréal. Les consommateurs peuvent maintenant voir certains produits, mais doivent toujours faire appel au préposé pour se procurer les bouteilles de leur choix.

(1981) Victoire du Parti québécois lors des élections provinciales. Le Parti québécois de René Lévesque est reporté au pouvoir avec 49,2% des suffrages exprimés et remporte 80 des 122 sièges à l’Assemblée nationale. L’opposition libérale du chef Claude Ryan obtient les 42 autres sièges.

---

Merci de votre fidélité. – Passez une excellente journée !