Rapport de « Snowbird »

La mi-mars, pour des Snowbirds, signifie qu’il faut commencer à se conditionner pour le retour à la maison, la migration vers le Nord. Partout. C’est le moment qui marque la fin des activités et, en contrepartie, les rencontres se multiplient pour se rappeler les bons et moins bons moments de la saison. Une sorte de préambule aux adieux et au revoir.

La course aux réservations de sites pour la saison 2019-2020 s’est poursuivie chez les non-résidents. Conséquemment à la fermeture d’un camping à Homestead sur la côte Est de la Floride récemment, six de leurs résidents ont choisi notre Pioneer Village comme lieu de séjour l’hiver prochain. Sous toute réserve, je crois bien que nous ferons encore salle comble dès l’automne venue.

Le 3 mars en après-midi, nous étions une dizaine de musiciens et notre chanteuse (photo), rassemblés pour animer un « Party de rue » sous une chaleur accablante mais combien stimulante grâce à une brise à faire vaguer les toiles protectrices installées pour l’occasion. Nous formons vraiment une bonne équipe de mélomanes.

La bouffe, abondante, était le fruit du labeur des invités à partager leur cuisine. Et, comme à l’habitude nous n’avons manqué de rien. L’expérience a été concluante pour tous.

En prime, on a pu compter sur la présence du talentueux Sergio à la basse pour ajouter une touche harmonique, ainsi que sa charmante épouse Lise qui a pris cette photo. Ils se sont tapés 4 heures de routes, aller-retour, pour ne pas rater ce rendez-vous. Un gros merci.

Malheureusement, Robert, un de nos guitaristes (le 6e à partir de la gauche sur la photo) a dû terminer sa journée à l’hôpital, victime d’un malaise cardiaque. Au moment d’écrire ces lignes, il était en attente d’une chirurgie, dans un centre hospitalier de la région. On lui souhaite la meilleure des chances de rétablissement. Dans cette organisation, il avait coordonné le spectacle en y mettant toute son énergie.

Pour l’encourager encore plus, notre groupe a enregistré une version p-i-t-o-y-a-b-l-e de Pretty Woman, (arrangée avec le gars des vues) pour lui montrer qu’on avait encore besoin de lui pour nous aider. Il semble qu’il ait apprécié cette délicate attention et on compte sur lui pour reprendre son rôle auprès du groupe des mercredis sous le tiki… l’an prochain, si sa santé le lui permet, naturellement.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, il m’est arrivé un pépin avec ma voiture; le régulateur de la vitre avant, côté passager, a décidé de rendre l’âme et de rester en position ouverte. Il aurait pu attendre d’être rendu à la maison. Trois jours plus tard, c’était réparé chez le concessionnaire GM du coin avec une facture substantielle dont le taux de change m’a valu un 100$ supplémentaire.

Mais pour se consoler, quoi de mieux qu’un souper à deux, avec ma douce, à notre restaurant préféré, le Steak’n Shake. Vous connaissez ? Nous, on est accro ! Une vraie farce côté facture. Que votre succulent burger soit simple, double ou triple, c’est le même prix. Il est agrémenté d’une délicieuse soupe aux légumes et de frites minuscules mais abondantes. À cela s’ajoute deux biscuits maison et un breuvage renouvelable à volonté. Et tout ça pour combien ? 9,52 U$, taxes incluses pour deux personnes.

Si, de plus, vous aller les visiter entre 14h et 17 heures les jours de semaine, vous obtenez des supers gros lait frappés, toutes saveurs confondues, à moitié prix, avec en prime, une réduction de 10% sur votre facture. Comment font-ils, me direz vous ? Je ne sais pas mais c’est définitivement la place à fréquenter si vous avec le goût d’un bon, que dis-je d’un sublime hambourgeois. Et même en additionnant le fichu taux de change, ça demeure une aubaine… pour deux, ne l’oubliez pas !

En prenant des nouvelles du Québec, on apprend que l’essence fait des bons vertigineux par les temps qui courent. Eh bien, consolez-vous, ici c’est la même chose, le même phénomène. Ça monte et on se demande bien quelle en est la raison. Parti de 2,15 U$ le gallon en novembre, il flirte avec les 2,60 U$ en mars. En deux semaines il a fait un bon de 20 cents. Que ce soit au Canada, au Québec, aux États-Unis, aux îles Moukmouk, c’est la même chose; ce sont des profiteurs. Les millions de snowbirds qui s’apprêtent à regagner le Nord deviennent leur vache à lait. Ils salivent à la pensée des mirobolants profits.

Oupsss ! J’entends mes oreilles bourdonner. Vous vous dites; « mais pourquoi tu vas dépenser ton argent chez les Américains avec un taux de change qui frise le ridicule et l’arnaque ? » Je vous répondrai ceci : « Avez-vous adoré votre hiver de merde au Québec ? Moi, j’ai adoré le mien, ici, et malheureusement, il y a un prix à payer et que j’essaie de le contrôler au maximum. » Sans méchanceté aucune, je vous souhaite d’avoir la chance de faire de même car je suis d’avis que séjourner l’hiver au pays des gougounes, permet de prolonger la vie de quelques années.

On s’en reparle…

En dernière heure, nous apprenons que notre confrère musicien Robert, dont je vous entretenais plus haut, a subi sa chirurgie cardiaque avec succès aujourd’hui, et qu’il récupère paisiblement. C’est définitivement LA bonne nouvelle du jour. Nos pensées l’accompagnent.

3 commentaires sur “Rapport de « Snowbird »

  1. À Clewiston, ça ressemble pas mal à ça aussi. On a eu aussi la visite de quelques évincés d’Homestead. Quant à l’essence, on nous a dit que c’était le sping break, mais il me semble qu’il est fini, non? En souhaitant que ça baisse un peu lors de notre remontée.
    En passant par chez vous, dites-vous que vous montez au Québec ou vous descendez? Ici, ils sont plusieurs qui « montent » en Floride????

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    • Deux précisions; le « spring break » dure tout le mois de mars, puis la logique physique veut qu’on « monte » vers le Nord et qu’on « descende » vers le Sud… ça fait du sens, non ?

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