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Lorsque la chaleur enveloppante du soleil devient accablante et lourde d’humidité, on aime se réfugier dans un endroit climatisé pour se rafraîchir. Or, malgré les bienfaits qu’apporte un climatiseur, on devrait l’utiliser avec parcimonie. Tour d’horizon et conseils d’expert pour être bien pendant la saison chaude.
On aime l’été québécois ! Les sorties sur les terrasses, les journées en plein air et les séances de lecture dans un hamac augmentent certes la belle saison. Bien qu’on apprécie la chaleur du soleil, elle devient parfois insupportable.
Dans les dernières années plusieurs records de température ont d’ailleurs été enregistrée au Québec. Les longues canicules et l’humidité élevée sont de plus en plus incommodantes, surtout si nous faisons partie des personnes à risque en raison de notre âge avancé ou de notre santé fragile. Dans une telle situation, il peut devenir tentant d’installer un climatiseur chez soi… mais est-ce nécessaire ?
LE PARADOXE DU RÉCHAUFFEMENT
En 2018, l’Agence internationale de l’énergie publiait un rapport affirmant que les émissions de dioxyde de carbone liées à la climatisation devraient presque doubler d’ici 2050. Les milliards de nouveaux appareils qui seront installés dans le monde contribueront certainement au réchauffement de la planète.
Un cercle vicieux se crée progressivement alors que ces engins consomment beaucoup d’énergie et que leur fonctionnement engendre des gaz à effet de serre qui, eux, font monter le thermomètre… et augmenter notre besoin de nous rafraîchir !
C’est également une préoccupation pour les îlots de chaleur des villes. Pour Martin Auger, un ingénieur en bâtiment, expert en qualité de l’air et ventilation qui a obtenu un doctorat de la Faculté de médecine de l’Université McGill en santé du travail, ce cycle est source de grandes inquiétudes.
ON Y VA MOLLO
Par un beau matin de juillet, on enfile une robe légère et l’on rend visite à une amie. On entre dans sa demeure climatisée et, même si la fraîcheur nous fait du bien, au bout d’une heure, on gèle !
Le lendemain, on se réveille avec un petit mal de gorge, de la toux, les yeux qui piquent, le nez qui coule ou encore un torticolis et des crampes musculaires : des malaises provoqués par une climatisation trop forte.
Dans ce cas-ci, notre habillement léger, notre immobilité pendant une certaine période et notre exposition à une basse température avec un courant d’air élevé ont contribué à l’apparition de nos symptômes.
On les éprouverait également si l’on subissait un changement draconien de température dans un court délai. La température moyenne du corps tourne autour de 36,6°C. Pour que celui-ci n’ait pas à dépenser d’énergie pour la maintenir, la différence entre les températures intérieure et extérieure ne devrait pas excéder 8°C.
Lorsque l’écart est trop important, on augmente les risques de choc thermique, entraînant une perte de connaissance ou encore un arrêt respiratoire.
Si votre climatiseur est mal entretenu, qu’il y a une accumulation d’eau stagnante, qu’il n’a pas fonctionné pendant quelques semaines ou qu’il renferme des matières organiques (comme des miettes de nourriture), cela peut engendrer la prolification de champignons et de bactéries, nous apprend Martin Auger.
Les bactéries, champignons (moisissures), microbes et virus qui qui circulent par l’entremise de la climatisation peuvent causer des infections respiratoires plus ou moins graves, allant d’un simple rhume à la grippe légionellose.
Pour entretenir notre appareil de façon sécuritaire et efficace, il est important de suivre les instructions du fabricant ou de faire appel à un spécialiste.
EST-CE POUR MOI ?
« Dans le cas des asthmatiques, le froid peut déclencher certains symptômes typiques de la maladie, tels que la toux ou l’essoufflement. Par contre, la climatisation aide les personnes souffrant d’allergies saisonnières, puisqu’elle limite leur exposition aux pollens présents dans l’air.
Ainsi, selon le contexte, la climatisation se révèle bénéfique ou non si l’on souffre d’une affection respiratoire », explique le Dr Auger.
Si elle est utilisée avec modération, la climatisation est tout indiquée pour certains groupes vulnérables (aînés, femmes enceintes, jeunes enfants souffrant d’affections chroniques, etc.), puisque l’exposition prolongée à la chaleur peut surmener l’organisme et engendrer de la déshydratation (insolation) ou même un décès.
Or, comme la saison chaude est courte et que d’autres moyens existent pour se rafraîchir, la majorité des Québécois n’ont pas besoin d’un climatiseur, selon Martin Auger : « C’est une béquille qu’on devrait éviter le plus possible. »
Par ailleurs, il explique que le réglage d’un climatiseur est complexe et que peu de gens savent bien l’utiliser. Il faut tenir compte de plusieurs facteurs techniques, comme la température radiante et la vitesse de l’air, pour que son usage soit optimal.
AU FRAIS À PEU DE FRAIS
« On peut produire un courant d’air avec des ventilateurs », affirme le Dr Auger. L’avantage est qu’on peut contrôler la vitesse de l’air sans avoir à s’occuper d’autres facteurs, comme le degré de la température.
Une bonne stratégie est de placer un premier ventilateur pour aérer la pièce et un deuxième devant une fenêtre ouverte pour faire sortir la chaleur. Ils conviennent à tous les budgets et se trouvent facilement dans la plupart des grandes surfaces.
On a un sous-sol ? Cet espace, qui demeure frais, peut être un bon refuge lorsque le reste de notre logis est trop chaud. Pour faire descendre notre température, on prend une douche fraîche, on saute dans la piscine ou dans le lac !
DANS LA VOITURE
La chaleur peut grimper rapidement à l’intérieur de notre voiture. Si la nôtre est munie d’un système de climatisation, la température ainsi que la vitesse et la direction de l’air sont généralement réglables. On recommande de maintenir la température de l’habitacle autour de 25°C et d’éviter d’orienter les buses d’aération directement sur nous.
Outre la climatisation, les vitres teintées, le stationnement à l’ombre et un pare-soleil dans le pare-brise peuvent nous aider à garder l’intérieur confortable. Des rideaux de protection pour les autres vitres bloqueront aussi les rayons solaires. Avant un départ, prendre quelques minutes pour bien aérer l’auto rendra votre trajet beaucoup plus agréable.
Concernant la santé, le Dr Auger indique que « l’air dans les systèmes de climatisation des véhicules se déplace rapidement et le démarrage du système empêche les champignons ou les particules de s’accumuler ».
Comme pour la demeure, on gagne à mettre la pédale douce sur la climatisation dans la voiture. La modération nous fera également économiser de l’essence. Encore mieux, lorsque c’est possible, on choisit un mode de transport actif en prenant soin de se protéger adéquatement du soleil.
COMMENT ÉLIMINER LES SOURCES DE CHALEUR
1- On ferme les fenêtres le jour et on les ouvre la nuit.
2- Le jour, on bloque les rayons solaires en fermant les rideaux.
3- On utilise des ventilateurs.
4- On éteint les appareils électroniques (ordinateurs, télévisions…).
5- On porte des vêtements légers.
6- On évite de cuisiner avec le four.
7- On se rafraîchit à l’aide d’une débarbouillette ou un vaporisateur.
Source : Maude Dionne. Revue Coup de Pouce, juillet-Août 2021.
Bonjour,
Je suis l’auteure de ce texte.
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