Anglicismes : on ne s’en sortira pas

Il existe encore des dinosaures comme moi qui ne cessent de dénoncer le massacre de la langue française par des anglicismes à la mode, « plaisants », de « bon goût », selon leur dire.

Partout c’est la tendance. Dans une conversation, ça s’insère bien ! Ça prouve nos préférences pour l’anglais, quoi qu’on en dise. Les émissions de sport, les entrevues, tant à la radio qu’à la télévision… ça pullule d’anglicismes.

Quand je les regarde ou les écoute, le peu de cheveux qui me reste sur la tête se dressent et spontanément, je sors son pendant français. C’est plus fort que moi et croyez-moi, l’abondance est là sans oublier les sacres qui commencent à faire leur apparition. Dimanche dernier Guy A. Lepage s’est permis un juron… à Radio-Canada, qui l’aurait cru ?

Depuis quelques mois, je publie des capsules « Et si on disait » sur Facebook pour démontrer aux internautes que la langue française est assez riche pour éviter les anglicismes. Je reçois quelques approbations et commentaires, sans plus. À l’usage, je me rends bien compte que nous sommes à l’agonie linguistique.

Sur le même réseau social, j’en publie d’autres dans lesquels je m’interroge sur l’anglicisation des raisons sociales, des marques de commerce. Personne ne se casse la tête pour trouver des noms français qui, au moins, dévoilerait au grand jour le fait français au Québec.

Ce ne sont pas les exemples qui manquent !

En ne respectant pas ce minimum de reconnaissance à une majorité de plus en plus fragile, on va au plus facile.

Pour illustrer mon propos, récemment, je suis tombé sur la revue Plein Soleil, de Diabète Québec. Dans un reportage qui parlait d’activité physique, on suggérait quatre applications et sites Web pour inciter les gens à se choisir un programme d’entraînement. Sur les quatre sites proposés, avec un contenu francophone, un seul portait un titre français : MON YOGA VIRTUEL. Les trois autres étaient en anglais : MOVE 50 +, MA ZONE FIT, de Josée Lavigueur et NIKE TRAINING CLUB. Qui dit mieux. Et c’est comme ça partout.

Comment voulez-vous démontrer le cachet français de notre province si son affichage ne l’est pas ? Un minimum d’effort s’il-vous-plaît.

Je ramène toujours le même exemple mais il en fait foi. En 1977, après l’application de la loi 101, existait un commerce qui s’appelait Color Your World. L’imposition de la loi 101 a obligé les raisons sociales de se franciser. Le nom est devenu La couleur au foyer. Avec de la bonne volonté, tout est possible.

Partout, l’assimilation se fait à petites doses. On intègre graduellement les termes et expressions anglophones, comme une maladie lente, très lente mais au final, mortelle. On le voit au Québec par les statistiques qui le démontrent. Les chiffres sont révélateurs. Nous sommes condamnés à mourir, comme le Manitoba qui regorge de citoyens et d’endroits avec des noms francophones, et qui n’en parlent pas un traître mot. C’est là qu’on se dirige. Je ne pense pas vivre ça mais nos descendants oui.

C’est triste d’assister à la mort d’un peuple.

Je suis impatient de voir la nouvelle version de la loi 101. Il faut qu’elle soit drastique, incisive, à la manière d’un Camille Laurin, de ce qu’il a donné au Québec et que d’autres ont massacré. Le français doit dominer le Québec dans son image et dans ses lois et dans ses valeurs fondamentales. Ce doit être un minimum acceptable.

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