Les ravages insoupçonnés de l’actuelle pandémie

C’est indéniable, la pandémie a fait de la société québécoise encore plus de ravage que les décès qu’elle a provoqué. Désobéissance civile et inertie à faire respecter adéquatement les décrets du gouvernement, ça frise le ridicule.

Qu’est-ce qu’on attend pour retirer à ces délinquants, leur carte d’assurance-maladie, s’ils sont frappés par la COVID ?

Dans son édition du 12 septembre du Journal de Montréal, Denise Bombardier résume très bien ce que la pandémie des six derniers mois a changé dans l’univers québécois. Je partage cette opinion, que voici.

LA PANDÉMIE : UN CHOC CULTUREL

La pandémie est un puissant révélateur de nos failles collectives passées. En d’autres termes, la COVID-19, en s’abattant sur le Québec avec plus de force et de mortalité qu’elle ne l’a fait au Canada anglais, nous renvoie un miroir de nous-mêmes, douloureux à regarder.

Cette pandémie a mis à nu notre indifférence collective à l’égard des vieux que l’on a parqués au fil des décennies dans des mouroirs camouflés par des sigles. Comme, d’ailleurs, à l’égard de toutes nos institutions à caractère social, éducatif et hospitalier.

La pandémie a aussi permis aux Québécois de découvrir l’organisation bureaucratique poussée jusqu’à l’absurde du ministère de la Santé et des services sociaux. L’hypercentralisation mise en place depuis des décennies par les gouvernements péquiste et libéral a atteint des sommets avec la réforme inhumaine à tous les égards du ministre Gaétan Barrette. Nous y avons laissé collectivement une partie de notre âme.

La pandémie a également obligé les Québécois de souche à sortir d’une forme de déni face à l’immigration. En effet, sans l’effort des immigrants dans les hôpitaux, les CHSLD et autres résidences publiques ou privées, les personnes âgées auraient été encore davantage maltraitées ou abandonnées.

INDIVIDUALISME

La glorification de la famille et de la solidarité de ses membres n’existe plus. La réalité brutale s’impose à nous. L’individualisme a non seulement triomphé, mais il a détruit la structure traditionnelle d’un Québec qui se distingue de moins en moins de la culture mondialiste.

Comment, par exemple, peut-on nier en 2020 que le combat pour la survie de la langue française fait hausser les épaules à tant de « de souche » et les faire ricaner, car eux considèrent une telle lutte comme insignifiante, au sens littéral du terme ?

Dans les six derniers mois, la crise raciale aux États-Unis a été exacerbée par les propos incendiaires de Donald Trump. Au Québec, les attaques des racistes contre la majorité francophone sont devenues plus violentes, car trop de militants racisés ont tendance à calquer la situation des Noirs américains sur la leur au Québec.

NATIONALISME DÉLÉGITIMÉ

Il est de bon ton dans les universités anglophones canadiennes de proposer des interprétations du combat identitaire des Québécois. Il s’agit de délégitimer la lutte historique des Canadiens français en expliquant que notre nationalisme n’est qu’un moyen pour accéder aux privilèges des Blancs. Autrement dit, les Québécois n’ont jamais été des victimes opprimées. Nous n’étions que des sous-Blancs aspirant à devenir de vrais racistes blancs.

Il faut admettre que les retombées déprimantes de la pandémie sur nous ne nous aident guère à réagir rationnellement à certaines critiques non seulement virulentes, mais fausses d’antiracistes quant à notre supposé « racisme » historique.

Ce thème explosif ne permet guère aux modérés de faire valoir leur point de vue. Les six derniers mois, qui semblent se prolonger, ont aussi permis à tous les extrémistes de répandre leurs paroles inflammatoires, d’appeler à la censure et d’instrumentaliser la démocratie à leurs propres fins inavouables.

Sale période que celle-ci. De grâce, évitons la culpabilisation facile. Agissons dans la vérité et le respect des autres. Bref, soyons humains.

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